A CARTA DE TIAGO

Deux défis sont à relever dans la lecture de l'Epitre de Jacques. Le premier est théologique, c'est celui de Luther et Bultmann. Quelle est la place de cet écrit dans l'histoire du christianisme du premier siècle, quels sont ses rapports à l'Evangile paulinien ou johannique, quelle est la pertinence de son interprétation de la foi chrétienne ? Le second est d'ordre littéraire et touche à l'unité thématique de l'épître ; juxtapose-t-elle des éléments de parénèse hellénistique comme l'a défendu magistralement Dibelius, ou présente-t-elle un profil théologique propre ? L'hypothèse du présent commentaire est la suivante : Jacques s'inscrit dans une tradition judéo-chrétienne résistant, sous des angles divers, à l'émergence d'un protocatholicisme post-paulinien.