Sinopse
«... Si mon père était silencieux, ma mère en revanche parlait pour lui, pour elle, et pour toute la famille. Comme elle avait le verbe haut et la voix forte, on lentendait de tout le voisinage; mais ses gestes étaient encore plus prompts que ses paroles, et dun revers de main elle rétablissait partout lordre et la paix. Sa main était, révérence parler, comme un vrai magasin de tapes, et la clef était toujours sur la porte du magasin. Au premier mot que nous disions de travers, mes surs et moi, la pauvre chère femme (que le bon Dieu ait son âme en son saint paradis!) nous choisissait lune de ses plus belles gifles et nous lappliquait sur la joue. Et croyez bien, madame, que nous navions pas envie de rire, car ses mains, endurcies par le travail, avaient la pesanteur de deux battoirs. Du reste, bonne femme, qui pleurait comme une Madeleine les jours denterrement, et qui aurait donné pour mon père et pour nous son sang et sa vie; mais quant à crier, battre et se disputer avec ses voisins, elle ny aurait pas renoncé pour un empire...»Alfred Assollant, parfois écrit Assolant, né à Aubusson le 20 mars 1827 et mort à Paris le 3 mars 1886, est un romancier français, auteur de romans pour la jeunesse.