Sinopse
Charles Maurras 1858-1952 est un homme politique français, journaliste, essayiste et poète. Né en Provence, il s'installe à Paris avec sa famille pour ses études, écrit dans différentes revues littéraires et s'intéresse à la philosophie, puis à la politique. En 1908 il fonde l'Action française, organe du nationalisme intégral, défenseur d'une monarchie traditionnelle, héréditaire, antiparlementaire et décentralisée. En 1938 i est élu à la Académie française, avant d'en être exclu à la suite de sa condamnation, le 28 janvier 1945, pour haute trahisons et intelligence avec l'ennemi, malgré son antigermanisme notoire. Ses idées ont influencé de nombreux penseurs aussi bien français qu'étrangers, et continuent d'irriguer de nombreux courants nationalistes et contre-révolutionnaires. Charles Maurras part du constat que, dès la naissance, nous sommes inégaux et tributaires des autres. l'enfant naît fragile et impuissant, et sa mère prend soin de lui ; voici donc la première société, la première communauté naturelle née d'une inégalité : la famille. Il en est bien d'autres : les corps de métier, mais aussi "des associations religieuses, des confréries de secours mutuel, des sectes philosophiques et littéraires." Ainsi les hommes instinctivement se regroupent : "l'inégalité des valeurs, la diversité des talents sont les complémentaires qui permirent et favorisèrent l'exercice d fonctions de plus en plus riches, de plus en plus puissantes. Cet ordre né de la différence des êtres, engendra le succès et le progrès communs." Tout en haut de la pyramide sociale, se tient lÉtat, mais un État qui doit être restreint et contraint par ces communautés, car il faut que lhomme ne soit pas seul face à cette "araignée" qui a tissé parmi nous une toile immense", et qui fait du pauvre un être soumis, conscient des "protecteurs quil faut ménager" et mendiant les " subventions, faveurs, exonérations quil faut obtenir et sans lesquelles on ne vit plus". Adversaire résolu de la démocratie qui "tend à assurer à lindividu des ressources viagères, mais en le rendant tributaire dorganisations capitalistes, extérieures et supérieures à lui et dont lÉtat est tantôt le gérant, tantôt le président, tantôt le maître absolu ", Maurras réclame plus de liberté pour les bonnes volontés et fustige ce « démocratisme » qui mène à loligarchie réelle puisque, "de quelque façon quon sy prenne, cest lArgent qui fait le pouvoir en démocratie".